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Bienvenus en Chine


 

 

Ecrit par Olivier  (celui en orange qui joue dans le sable)

Publié le 24/11/2018


La Chine... le 18 février, elle nous paraissait pourtant tellement loin. Loin en temps, loin en distance mais aussi loin en terme de culture. Ça tombe bien, on est là pour être dépaysé alors, BIENVENUS EN CHINE !!!

Entrer en Chine : passage de Frontière

Enfin, bienvenus... faut voir, le premier challenge quand tu entres en Chine, c'est... d'y entrer ! Et donc de passer la frontière.

 

Alors, pour ceux qui n'auraient pas lu le dernier article d'Emeline jusqu'au bout (article pourtant excellent, je vous le conseille !), petit rappel des faits : comme on ne fait jamais rien comme tout le monde (ça, vous l'avez compris maintenant je suppose) nous, on a choisi une frontière un peu spéciale : la Kulma Pass. Perchée à plus de 4300m, elle n'est ouverte aux étrangers que depuis un an environ, alors, on ne peut pas dire qu'il y a foule... de touristes ! Par contre, une fois réalisée l'ascension jusqu'au poste frontière, on double gentiment une lignée de camions d'environ 1km avant d'arriver aux derniers contrôles tadjiks et, pour plagier Emeline, nous retrouver devant nos premiers yeux bridés.

 

Et là commence la série de contrôles.

Nous voilà d'abord passés aux rayons X. Nos sacoches sont ensuite déballées intégralement, sauf la petite sacoche outils accrochée à ma selle. Une chance puisque s'y trouve notre couteau multifonctions, THE Leatherman. 

Ah oui, ce que je vous ai pas dit, c'est que cette frontière, j'en rêvais depuis des jours.... ou plutôt j'en cauchemardais : en Chine tu n'as pas le droit d'entrer avec un couteau. Ok, sauf que nous, des couteaux, nous en avons 3 ! Du plus pratique au plus sentimental et il est hors de question de se les faire confisquer. Alors quand les douaniers oublient de me demander cette sacoche, aucun zèle de ma part, je déballe les autres avec un grand sourire !

Et le sourire me revient encore plus grand quand je comprends que les vélos ne passeront pas aux rayons X. Bonne nouvelle puisque les 2 autres couteaux sont discrètement positionnés dans nos cadres et ne seront donc pas repérés ! 

 

 

RayonMix 1 - Chine 0

 

Une fois cette épisode de contrôles passé, on est accompagnés à l'extérieur, un semi remorque est stoppé (on pourrait dire réquisitionné), nos vélos chargés dans la remorque et nous voilà en route pour traverser le No Man's Land jusqu'à un dernier poste de douane. Dernier passage des bagages au rayons X et dernier sourire puisque là encore, ni vélos, ni la petite sacoche ne sont regardés ! On est enfin libérés, il est assez tard, mais c'est parti, nous voilà en Chine !

 

Premier bivouac et en route vers Taxkorgan

Alors, on a parlé des couteaux... ça c'est fait !

Sauf qu'il y a une autre règle assez peu compatible avec notre manière de voyager : ici, bivouac interdit !!! Ok, mais on sort de la douane vers 19h (heure de Pékin), qu'il fait nuit dans 1h et que le premier hôtel ou la première ville est à... je sais pas, mais c'est trop loin...

Alors opération bivouac malgré tout, on quitte la frontière vers le sud (j'y reviendrai) en essayant de mettre le plus de km possible entre nous et les uniformes. Après une dizaine de bornes, on repère un petit endroit discret, bien caché de la route, alors ce sera là notre première nuit en Chine ! Aucun souci, on plante la tente, personne ne nous repérera et on repartira le lendemain matin tranquillement.

 

RayonMix 2  - Chine 0

 

 

Programme de nos premiers jours en Chine, retrouver Damien, mon ami clermontois qui vit à Pékin environ 4 mois par an. Et le timing est au top, il arrive fin octobre pour un mois et nous sommes le 25  octobre !

Pékin, c'est simple, c'est de l'autre côté de cet immense pays. Un peu loin à vélo, alors on prendra le train à Kashgar pour le retrouver. Kashgar, simple aussi, tu sors de la frontière, tu prends à gauche vers le nord, tu roules tout droit pendant 220 km et tu y es !

Comment ça au nord ? Mais alors pourquoi être parti vers le sud la veille ? Juste pour aller chercher un bivouac ??? Mais non, pour faire un détour bien sur ! Et un joli paraît-il !

Et vers le sud, y a quoi alors ?? A une grosse centaine de km d'ici, il y a le Pakistan. Et pour y aller, il faut prendre une fameuse route entre Kashgar et Islamabad au Pakistan, la Karakoram Highway, réputée pour ses montagnes et paysages à couper le souffle. 

Vous avez dit paysages de dingue, montagnes, détour ??? Bougez pas, c'est pour nous !! D'autant que nous avons eu confirmation par Julien, ami rencontré à Téhéran, voyageur en sac à dos «sans avion» et passé ici quelques semaines avant nous que c'était, je cite : «une TUERIE !!!»

 

Alors en route vers Taxkorgan, la ville «atteignable» la plus au sud. 60km depuis le poste frontière, 60km seulement sur cette route mythique puisqu'après, il faut un visa pakistanais pour poursuivre, et nous, on ne l'a pas... Alors ce sera un aller-retour pour découvrir ces montagnes et allez, je l'avoue, après le Tadjikistan, se poser au chaud pour 2 nuits le plus vite possible. On en avait bien besoin et on en rêvait depuis un petit moment. 

La descente est assez basique sur les premiers km (oui, c'est très joli, mais quand tu arrives du Pamir, tu es devenu plus exigeant), puis on longe une rivière et s'enfonce dans une vallée magnifique qui nous laisse entrevoir les hauts sommets proches du Pakistan. Encore un joli détour au compteur !! 

 

Nous arrivons à Taxkorgan, où nous nous arrêtons manger notre premier repas chinois (un grand bol de nouilles assaisonnées avec quelques légumes, un régal !!) et prenons nos appartements dans une jolie chambre de l'auberge de jeunesse du centre ville, auberge qui est bondée de touristes... chinois ! Apparemment la région est très prisée pour venir y passer quelques jours, alors... bienvenus en Chine !

 

Le temps d'un bon repos (mérité ? nous on pense que oui... En tout cas, on en avait besoin !) et nous sommes prêts à reprendre notre chemin dans le sens inverse, direction nord cette fois-ci. Une belle après midi de route, ça roule bien malgré une montée qui s'avère finalement assez douce. Et nous voilà le soir à retrouver notre emplacement de bivouac de la première nuit (une valeur sûre, faut pas se priver !!)

Le lendemain, la route s'élève à 4100m environ, un col juste après le poste frontière où nous étions arrivés 3 jours plus tôt. Vue imprenable sur les sommets avoisinants, des 7000m aussi proches de nous, ça paraît dingue !

Quelques photos et nous attaquons la descente de 220km vers Kashgar. Nous en ferons 110 avant de nous arrêter pour une petite nuit... sous un pont ! Oui, comme je l'ai dit plus haut, le camping sauvage est interdit en Chine et plus particulièrement dans cette région. Alors il faut se cacher. Et pendant que j'explore un terrain vague pas très... caché, Emeline nous dégote un petit pont abrité, sous la route, le long d'une rivière. Bref, ce sera là notre dodo du jour ! 

Le lendemain matin, il nous reste 110km avant de rejoindre Kashgar où nous prévoyons de prendre le train. 

Ces derniers moments de route seront partagés entre notre surprise de voir des troupeaux de chameaux (2 bosses !) dans les pentes montagneuses, la beauté de la vallée qui se resserre en longeant la rivière, le retour à l'automne avec les arbres aux couleurs jaunes et orangées (on vient de redescendre à environ 2000m, une première depuis bien longtemps, et on retrouve une nature plus arborée et moins aride), mais aussi un bon vent de face qui me fait un peu souffrir dans les derniers km, Émeline prenant la tête de notre convoi jusqu'à l'entrée de la ville. 

Ça y est, nous voilà à Kashgar, nous voilà dans une ville chinoise (Taxkorgan étant plutôt tadjiko-pakistanaise que chinoise).

En train vers Pékin

Kashgar, on y passera une journée et demi, le temps de se balader dans la vieille ville, faire un tour au bazar local pour y faire quelques courses et survivre à nos 3 jours de train... Oui oui, 3 jours ! Bin c'est grand la Chine !! Ah oui, parce qu'on est ici pour prendre un train, alors comment ça se passe concrètement pour 2 voyageurs et 2 vélos ?  

 

Déjà, histoire de gagner du temps, tu regardes ton itinéraire (horaires, changement  de train, prix, etc...) sur internet avant d'aller à la gare : pas sur qu'ils parlent anglais au guichet, alors, tu valides tout avec le gérant de l'auberge avant ! Quand t'es bien clair sur ce que tu veux, tu vas à la gare acheter tes billets avec les vélos et les bagages dont tu n'as pas besoin dans le train. Oui, les vélos doivent prendre un autre train que toi, un plus lent, donc si tu les veux à ton arrivée, ils partent la veille ! 

Et une fois à la gare :

Étape 1 : Émeline va acheter nos billets pendant que je reste auprès des vélos devant le service cargo (CRE) qui va les expédier. 

Étape 2 : nous expliquons au service cargo que les vélos et sacoches doivent partir pour Pékin. Évidemment, tout doit passer aux rayons X, y compris les vélos cette fois-ci. Alors là mon visage se ferme et je me vois déjà en train d'expliquer pourquoi on se balade avec 2 couteaux dans les cadres... On essaie de négocier «mais non, ils passent pas dans votre petite machine, c'est trop gros, pi on a pas les outils pour les démonter !»

Sauf qu'on m'apporte la clé de la bonne taille pour me faire enlever les selles... ça se complique... Et là, heureusement, ils ont limé la clé et elle ne fonctionne pas ! (disons aussi que je fais assez peu d'effort pour que ça marche). Devant leur insistance, Émeline propose d'enlever la roue avant, pour les faire rentrer en biais, ce qui évitera de toucher à la selle. Et là le vélo passe dans la machine... miracle... ou pas selon ce qui va se passer...

Etant entré dans leur local pour poser les vélos, Je suis à côté de l'écran quand l'image apparaît, les yeux rivés sur la partie du cadre qui m'intéresse... belle image, très nette et... d'un noir sublime ! Bref, on ne voit absolument rien !!! Youhou !!! Gagné, le sourire revient (ou presque parce que le personnel est un peu brutal avec le matériel, ce qui a le don de m'agacer) mais le plus important est fait, ils n'ont rien vu !

 

RayonMix 3 - Chine 0

 

Les bagages sont contrôlés en détail, on nous redonne le réchaud qui voyagera avec nous car interdit en cargo (mais pas dans les sacs avec nous, logique chinoise ?) On devra aussi se séparer de la bouteille de gaz. Ok pas de souci, on n'en a pas besoin alors le deuil est léger ! D'autant qu'ils ont laissé passer la bouteille d'essence, pleine, sur le vélo d’Émeline ! Et notre matériel peut donc partir. Restera à le récupérer à Pékin en arrivant. Petite pointe de nostalgie quand même, c'est la première fois depuis le début du voyage qu'on se sépare de nos montures, ça fait bizarre de se présenter le lendemain à la gare «les mains vides»

Etape 3, le lendemain : passage en gare des passagers. Les sacs que nous avons avec nous passent évidement aux rayons X, aucun souci et nous arrivons dans un hall type aéroport. On viendra nous voir pour savoir quel train on attend, on nous indiquera la voie et tout sera assez simple. Mercredi, 16h46, bingo, on est dans le train !!! 

 

Première satisfaction, les couchettes sont à taille suffisante pour que je m'y installe sans déborder de 15cm !!! ça me change de l'Ouzbékistan, je devrais même pouvoir être assez confortable pour me reposer !

Un peu de lecture, quelques films, Émeline rédige la fin de son article Tadjik pendant que je monte les premières vidéos tadjiks et le temps passe assez vite. Nous changerons de train à Turpan et arrivons finalement vers 20h20 à Pékin le vendredi soir.

20h20, 3 jours de voyage et une arrivée quasi à la minute près. Ça fait rêver quand on connaît la ponctualité des trains français, non ??

 

Dans la journée, on a la bonne surprise de recevoir un message de Damien : nos vélos sont arrivés un peu avant nous et on peut les récupérer le soir même. Oui, ils ont appelé pour nous prévenir (là aussi, le service fait rêver) Enfin, pas nous, on a encore un peu de mal à comprendre le chinois, alors on avait donné le numéro de Huiqin (prononcer «Rushin» svp), une athlète de Damien qui fera notre traductrice et qui nous a transmis l'info dans la foulée.

Pekin : Damien, Huiqin, Bokai, Yann & les autres

Ah oui, j'ai oublié de vous présenter Damien... qui est donc celui que nous allons retrouver ? Et pourquoi Pékin ?

Damien est un vieil ami clermontois (vieil ami, dans le sens "de longue date" bien sûr !) Nous nous sommes rencontrés sur les pistes d'athlétisme il y a maintenant... prescription... lui tenait une perche dans les mains et sautait sur des gros tapis pendant que je jouais dans le sable. Depuis, Damien est devenu entraîneur de saut à la perche et dirige maintenant l'équipe nationale de Chine. D'où sa présence à Pékin.

 

Dans son message, Damien nous indique qu'il nous attendra à la sortie de la gare. Quelques minutes après notre arrivée, c'est l'heure des retrouvailles. C'est à chaque fois un vrai plaisir de revoir les amis de France pendant notre voyage. Il est accompagné de Huiqin, l'une de ses perchistes que j'avais rencontrée il y a 5 ans à Lyon et que je connais donc assez bien. Ils sont venus nous chercher et nous aider à récupérer nos vélos et bagages. En effet, tellement plus simple quand tu connais le lieu exact où aller et que tu parles chinois. Nous retrouvons tout notre matériel après quelques minutes seulement.

Les bagages partiront en taxi avec Émeline (un peu malade après les 3 jours de train,  Émeline 0 - Chine 1 ???) et Huiqin pendant que Damien et moi feront un petit tour à vélo dans Pékin, de la gare jusqu'à son appartement.

Il est 22h environ quand on arrive et c'est un plaisir de revoir Bokai, un autre athlète de Damien rencontré à Lyon et de faire la connaissance de Yann, le préparateur physique du groupe. 

Alors, l'appartement : une colocation entre Damien, Yann et Randy (coach américain de l'équipe chinoise de saut en longueur et triple saut), et pour un mois, Mallaury, perchiste française du groupe d'entraînement. Voilà donc la petite troupe qui va nous accueillir pendant notre semaine pékinoise. Yann va même nous offrir sa chambre pendant qu'il va squatter le canapé du salon... non négociable... et bien que dire... merci encore !!

Les athlètes vivent eux dans le bâtiment d'à côté, interdit aux étrangers, mais ils passeront de temps en temps nous voir pour partager un dîner ou un cours de cuisine (je pense que Huiqin a adoré les crumbles, cookies, crêpes et autres plats d’Émeline)

 

Le premier soir, Damien et ses perchistes nous proposent un resto tous ensemble, un "hotpot". Il s'agit d'un repas très prisé ici. On nous apporte plein de plats différents, viandes, poissons, légumes qu'on fera cuire nous même dans un grand wok, comme dans une fondue bourguignonne, un peu plus épicée et avec quelques surprises pour nous européens : de l'estomac, des intestins et différentes parties qu'on ne reconnaît pas... Mais comme on a dit sur le moment : la seule question qu'il ne faut pas poser est "c'est quoi ça ???" Alors, on avoue, on ne goûte pas à tout, mais globalement, c'est une belle surprise. !

Le lendemain, dimanche, c'est repos pour les sportifs, alors c'est en scooter électrique (LE moyen de transport ici !!) que Huiqin, Bokai, Damien, Mallaury, Chunge et Yu ( les deux petites nouvelles du groupe) nous accompagnent jusque la place Tienanmen, devant la Cité Interdite et à Zhonghai Lake, prendre un thé. Bokai se muera en maître de cérémonie pour le rituel du thé. Un chouette moment et une belle journée malgré un temps pluvieux.

Le retour "à la maison" sera même assez comique. Nous reprenons les scooters électriques après notre thé et sur les 4, 2 sont déjà bien pauvres en batterie (dont le notre !) Nous finirons les derniers km "poussés" d'abord par Damien, qui voit sa batterie diminuer rapidement, et finalement c'est la main de Chunge (la passagère de Bokai) accrochée à celle d’Émeline, qui nous permettra de rallier l'appartement sans pousser ! 

 

La semaine passera ensuite trop vite, entre quelques aller/retours à Décathlon pour trouver le matériel dont on a besoin, au «fake market» (comprendre le centre commercial avec pas mal de copies) où, conseillés sur le lieu par Damien, nous trouverons notre nouvel appareil photo (un vrai, pas une copie !!), plus résistant que notre hybride qui rentrera, cassé,  en France.

Ce sera l'occasion de transformer le vélo d’Émeline : on a renvoyé pas mal d'affaires en France depuis le début du voyage donc gagné de la place alors on revoit la configuration. Émeline renverra ces grosses sacoches arrières, les remplacera par les petites et on fixera des sacs étanches de 10L sur les fourches (avec des tendeurs et des sangles directement sur le porte bagage avant pour l'instant, malgré les réflexions pointues toute la semaine pour trouver une solution faute de matériel adapté)

 

On prendra aussi le scooter de Damien pour aller se balader à la colline du Charbon, petite butte qui surplombe la Cité Interdite. Une belle vue qui nous permet, malgré la foule de touristes, de nous rendre compte de la taille impressionnante de ce célèbre monument. 

On aura également expérimenté le sport fétiche de la maman d’Émeline en allant à la rencontre de spécialistes de Taiji Bailong, sport de raquettes chinoises. 

 

Évidemment, c'est aussi l'occasion pour moi de profiter de Damien,  de passer au stade voir un peu de perche et d'athlétisme de manière générale. On aura accès au complexe d'entraînement où on pourra partager quelques moments avec les athlètes dans leur monde. 

Les soirées seront dédiées à quelques verres de vin et St-Nectaire bien français, de longues discussions avec Yann et Damien, des bons repas cuisinés par Émeline (et Damien pour les lasagnes au saumons), certains en mode apprentissage de la cuisine française pour Huiqin qui viendra régulièrement nous rendre visite. Bref une belle semaine de vacances que nous terminons par une excursion à Badaling.

La Grande Muraille

Badaling, c'est quoi ça ??

Facile, nous sommes en Chine et qui dit Chine dit... Grande Muraille !!!  Huiqin (encore elle !!) nous aidera à réserver le bus, et vers 6h du matin, nous voilà en route accompagnés de Mallaury vers cette fameuse muraille. Un tout petit morceau seulement puisqu'elle s'étend sur 6200km environ.

Nous trouverons un lieu bondé de touristes... chinois encore ! Pas trop notre tasse de thé normalement ces sites touristiques, alors nous parcourons rapidement la portion remplie de monde avant de nous retrouver sur une partie de la muraille plus calme. Et là, la magie prend le dessus. De longs couloirs d'escaliers, montées et descentes au cœur de la montagne. Impressionnant, bluffant de se dire qu'il y a quelques 2000 ans, des Hommes ont construit ici ce genre d'édifice. Malgré le flot de touristes, on est séduit par le lieu. Ça fait un détour, mais quel joli détour !

On the Road Again... direction Yushu

Une dernière soirée "repas français" entourés de tous ceux qui nous accueilli (Merci spécial à Damien, notre hôte en chef, Yann qui nous a mis à disposition sa chambre & Huiqin, notre interprète, spécialiste en commandes en tout genre (bus, trains, etc...)) et il est bientôt temps de reprendre notre route.

En une semaine à Pékin, on a refait le plein de chaleur, oublié un peu le froid tadjik, alors nous sommes décidés à affronter le froid du Sichuan. Objectif : le plateau tibétain !!

 

Avant ça, il nous reste un dernier moment typique pékinois à savourer : Damien nous en avait parlé à notre arrivé, Huiqin nous l'a réservé et ils nous ont tous les 2 accompagné en scooter pour qu'on trouve facilement le lieu avant d'aller, eux, se reposer. Parce que ce "foot massage", puisqu'il s'agit de ça, on le fera la veille de notre départ, un dimanche soir à 22h ! 

On se retrouve Emeline et moi, tous les deux dans une petite pièce, ambiance zen, chacun sur son gros fauteuil déplié en mode lit et nous aurons droit à un long massage d'une bonne heure.. Un dernier moment relaxant, ressourçant, à l'image de cette semaine et nous voilà prêts à repartir à l'aventure. 

 

Ce lundi matin, nous prendrons le métro pour nous rendre à la gare, les vélos étant partis la veille, et un train nous conduira à Xining en une journée environ. Voyage agréable, nous retrouvons le matériel à notre arrivée et nous dirigeons vers la gare routière. Là, Émeline achète 2 tickets, et nous voilà partis pour 16h de bus jusque Yushu, notre porte d'entrée au Tibet.

Ah, ces 16h de bus... bus de nuit ici ne signifie pas couchettes, alors nous essayons de nous caler le moins mal possible dans les sièges pour nous reposer... ou plutôt ne pas trop nous fatiguer. Cette nuit aura certainement été la pire du voyage : en plus d'un confort limité, nous avons tous les deux été plus ou moins brassés par le trajet (le passage de la route par un col à 5000m n'est peut-être pas complètement innocent) et arrivons à 5h du matin à destination, fracassés par le trajet et glacés par le froid de l'altitude. Nous avons quitté Pékin et sa température agréable pour nous retrouver à presque 4000m, évidemment, le choc est violent. Mais oui, et c'est bien là le plus important, l'aventure reprend !!! Après ce long et rude trajet, nous avions prévu de prendre une nuit à l'hôtel pour récupérer, une très bonne idée. Nous y arrivons vers 6h du matin, réveillons la demoiselle de l'accueil, montons dans la chambre et referons surface en fin de matinée pour aller visiter rapidement la ville.

 

Nous dévalons la rue principale à la recherche d'un petit resto pour déjeuner et sur notre passage, nous rencontrons nos premiers moines tibétains vêtus de leurs grands manteaux oranges et marrons, les habitants portant eux des chapeaux typiques et nous lancent des "Tachidélé !", le bonjour local. A peine installés à table, on nous sert notre premier verre d'eau chaude, une habitude ici. Nous apercevons également les premiers signes du bouddhisme à travers quelques bâtiments et monastères dans les hauteurs, ainsi que nos premiers drapeaux de prière.

Bref, nous y voilà... BIENVENUS AU TIBET

 


Si vous voulez en voir plus, c'est par ici !!!



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Commentaires: 3
  • #1

    Rossinante (dimanche, 25 novembre 2018 01:04)

    C'est un régal de lire vos aventures...
    Que la sagesse soit avec vous.

  • #2

    Amandine (dimanche, 25 novembre 2018 11:27)

    Vous vous en êtes bien sortis après tous ces contrôles ! Petite question : vous avez pu la parcourir en vélo la muraille ou vous les avez posés et avez marcher a pied ?
    J'ai hâte de voir le Tibet !

  • #3

    Jc64 (mercredi, 12 décembre 2018 18:08)

    C'est magnifique,continuez à nous faire voyager .adishatz.