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Turquie - d'Istanbul aux Cappadoces


Ecrit par les RayonMix

Publié le 1er juin 2018


L'objectif de notre plan de route, incontournable et obligatoire, à la sortie d'Istanbul, est Erzurum, ville où on doit récupérer notre visa iranien. Sûrement autour d'un thé et au dessus de la carte de la Turquie, on se regarde ... " ... Et si on faisait un détour par les Cappadoces?"

Dure reprise...

Après 5 jours de "repos / visites / kebabs and Co" nous repartons d'Istanbul en ferry jusqu'à Yalova. La reprise est difficile, nos ventres nous tiraillent sûrement à cause du dernier kebab stambouliote. Et puis il faut dire qu'à notre habitude et à notre amour des montagnes et des petits routes, nous boudons la grosse 2x2 voies et optons pour la fameuse petite route blanche dans les fameuses montagnes mais qui monte franchement bien. De quoi se remettre rapidement en jambe... Ou pas... Bref, en ce jour de reprise le bivouac est posé tôt.

Le lendemain nous rejoignons doucement mais sûrement le lac Iznik au bord duquel nous nous offrons un pique nique à midi avec du riz pour nos ventres et un beau bivouac du soir où nous profitons de la vue magique quasiment les pieds dans l'eau.

Nous prenons l'énergie de ce bivouac revigorant et repartons le plateau de la région d'Anatolie Centrale.

 

On attaque direct... 5km à 9%. De quoi prendre rapidement de la hauteur. Le lac Iznik se fait tout petit entouré d'impressionnants champs d'oliviers.

 

En roulant dans cette région, nous avons l'impression de faire plusieurs voyages. Même avec la "lenteur" du vélo, les paysages changent rapidement et nous éblouissent. De champs d'oliviers, nous passons aux champs de blé, pommes de terre, oignons... aux serres (qui nous laissent présumer d'une agriculture intensive) ou encore aux vergers en fruits et en fleurs. Nous en profitons pour réviser nos connaissances en botanique en essayant de deviner les différentes cultures. On sèche sur les grenadiers, betteraves et fourrages.

Nous montons enfin sur le plateau anatolien où les champs et vergers laissent leur place à la montagne. Nous sommes heureux... Il fait chaud, très chaud. Nous transpirons, dégoulinons, collons,... Souvent une averse orageuse nous rattrape dans l'après midi. Nous apprenons à observer le ciel, les nuages, le vent... Et essayons de nous abriter le temps de l'averse : un abri bus, un salon de thé, une avancée de magasin... Et au pire on se prend l'averse.

 

Nous continuons à trouver avec bonheur nos fontaines : lessives, shampoings, vaisselles, remplissages de gourdes... Nous nous y sentons un peu comme chez nous.

 

 

Le matin le soleil nous fait lever tôt et partir vers 9h un peu à la fraîche ou du moins avec pas trop de chaleur.

Des rencontres et...   des rencontres

On s'en doutait, on l'avait lu, on nous l'avait dit... Mais... Mais à chaque fois cela nous fait toujours quelque chose... Cette générosité, cette hospitalité des turcs. Nous nous prenons de belles leçons de vie que nous espérons retenir.

Ce sont des invitations à boire un thé, des fruits et légumes, de l'eau et même parfois des courses offerts... Comme ça sans rien attendre en retour.

Ou encore ces familles qui nous invitent chez eux le temps de l'averse et nous offre un goûter gargantuesque.

 

Malgré tout ça nous restons encore toujours surpris.

En route pour Göreme...

Sur la route de Göreme, centre des Cappadoces,  nous redescendons du plateau et avalons des km en plaine, vent de face sur une route monotone à souhait entourée de champs de blé... On ne peut pas être chanceux tous les jours en terme de paysages.

Notre chemin nous conduit d'abord au Tuz Golu (lac salé) auquel nous accédons par l'entrée des artistes c'est-à-dire 3 km de steppes , la route de ce côté du lac étant réservée à une exploitation industrielle.

 

Nous pataugeons un moment au bord du lac avant de reprendre nos montures, direction Ihlara Valley, un canyon qui marquera pour nous l'entrée en Cappadoce. 

Nous y arrivons un peu avant le flot de touristes, ce qui nous permet de nous balader une bonne matinée tranquillement dans ce dédale de caves troglodytes ou églises creusées dans la falaise. Une belle découverte, un avant goût de ce qui nous attend par la suite.

Le temps d'un déjeuner en terrasse dans un petit resto local (à l'écart du site à touristes), découverte d'une sorte de pain au sésame fabriqué uniquement pendant le ramadan, et d'avaler... la côte un peu sévère qui sort du village, nous revoilà dans des paysages de basse montagne qui nous amènera à Derinkuyu, plus vaste ville souterraine de la région. 

 

Nous profitons de la visite de cette ville creusée en sous-sol sur 5 étages, découvrons ainsi un monde un peu différent, tels des enfants dans un grand labyrinthe. 

A la sortie, nous rencontrons un couple de grenoblois et leur fils de 2 ans, eux aussi voyageurs à vélo, en vacances dans la région, et décidons de faire route commune pendant quelques kms qui se transforment en quelques jours. 

Ensemble, nous arpentons les petites routes et leur lot de pistes, chassons le bivouac, recevons les désormais traditionnelles quelques invitations sur notre parcours. Nous prenons le temps de nous arrêter à Mazikoy, d'y visiter une seconde ville souterraine, plus modeste mais bien plus accueillante que sa grande sœur de la veille. 

Une belle rencontre, cette fois-ci franco française, un simple moment de partage et d'amitié, sans oublier une belle descente de la flasque de Genepi, qui nous conduira jusque Göreme, au coeur du parc des Cappadoces et de ses vallées magiques. 

" On est revenu tout poussiéreux... mais ça veut dire que l'on s'est bien amusé !!"

- Arriver à Göreme par une piste détrempée sous un orage,

- Se réveiller à 4h30 pour admirer le bal des montgolfières du pied de la tente,

- Visiter de l'open air museum de Göreme... bienvenue à Disneyland !

- S'offrir une soirée crêpes, 

- Arpenter les "Red & Rose Valley" en empruntant le seul chemin de randonnée du parc non balisé.. et non déforesté

- Ramper dans la poussière pour visiter les caves, églises et pigeonniers creusés dans les roches,

- Etre éblouis par la beauté du site,

 

Bref... Bienvenue en Cappadoces !


"On vous amène en Cappadoce avec nous ?"

Pour en prendre encore  plein les yeux, c'est par là


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Commentaires: 4
  • #1

    Philippe (vendredi, 01 juin 2018 20:12)

    Nous attendions avec impatience de vos nouvelles ; votre aventure est superbe et ça donne envie...(mais peut-être pas à vélo ; nous avons passé le cap des 3 fois 20 ans).
    Continuez à nous régaler (parce que c'est joli !).

  • #2

    Quentin (vendredi, 01 juin 2018 22:58)

    Vous êtes vraiment trop mignons!
    ... et téméraires! Moi à la première averse j'abandonnerais mon vélo dans le fossé et je chercherais un bistro.

  • #3

    Romain (samedi, 02 juin 2018 08:43)

    Géniale cette vidéo ! Je me réveille, les pieds sous la couette, la tête en Cappadoce !!! Vous nous faites voyager, merci. Et prenez soin de vous ;)

  • #4

    Amandine (dimanche, 03 juin 2018 21:29)

    J'adore la vidéo ! Que de beau bivouacs !
    Emeline elle te vas bien cette nouvelle mèche (sculptée par le vent).
    Bon, les Cappadoces je les mets tout de suite sur ma Travel list !