De Vous à Nous - Nos réponses à vos questions

Depuis le début de notre aventure, vous êtes nombreux (famille, amis et autres personnes qui nous suivez) à nous poser des questions sur notre quotidien. On y répond dans cet article. (article que l'on mettra à jour avec vos nouvelles questions).

-        Vous transpirez beaucoup ?

Emeline ne transpire que des paillettes. Plus sérieusement, ça dépend… à rouler sous la neige en Slovénie non, sous le soleil Bulgare dans une ascension de leurs petites montagnes, un peu plus oui. Détail pratique, on a des tee-shirts en Merinos, ce qui n’évite pas de transpirer, mais évite des odeurs désagréables !

-        Vous vous lavez tous les jours ? Comment faites-vous pour prendre des douches

On essaye ! Et depuis qu’il fait chaud oui. On adapte les solutions : rivière, bassine,  gant de toilette et savon de Marseille, lingettes en cas de crise (comme un soir de bivouac bulgare sous l’orage) ou la bonne vieille douche chaude quand on prend un logement en dur !!!

-        Et le brossage des dents ?

Tous les matins ! pour preuve, on vient de faire l’acquisition d’un nouveau tube de dentifrice et de 2 brosses à dents neuves !!! bon on avoue, le soir, on est pas encore hyper assidus…

-        L’hygiène dans tout ça ? on fait comment ? en ville à la campagne ce n’est pas le même combat.

En ville, on est en dur, donc comme à la maison.

A la campagne ou plus exactement quand on bivouaque, douche « sauvage » selon solution (rivière ou bassine)

-        Vous avez une pelle et faites un trou pour vos besoins ?

Non, on n’a pas. On s’est posé la question avant le départ et finalement on laisse la nature revenir à la nature.

-        Où faites-vous pipi et popo ?

Toilettes publiques, stations-services, cafés-bars, ou... derrière le meilleur arbre à disposition

-        Comment Emeline fait-elle pour ses règles ?

J’ai la « chance » d’avoir une pilule qui ne me donne pas de règles (je me suis fait mettre un implant pour ne pas avoir à gérer et transporter X plaquettes de pilules). Au début du voyage avec le changement de rythme et d’activité sportive j’en ai eu un peu, j’ai alors utilisé une « moon cup », hyper pratique : pas de déchets ni de stock de tampons ou serviettes à transporter

-        Est-ce que l’activité physique du vélo nuit à votre activité sexuelle ?

Joker… nos parents lisent l’article…

-        Pour faire la lessive

On est en hébergement quasi une fois par semaine : on en profite pour passer à la laverie ou faire une lessive nous même. Sinon, selon le besoin sur la route, rivière/bassine/savon de Marseille + séchage sur les vélos

-        Vous brulez vos déchets ?

Pour l’instant non car on trouve des poubelles sur la route. Donc on jette classique !

-        Nombre de crevaisons

1 pour Emeline en Croatie : une belle épine de rosier, juste coupée par notre hôte le jour même… pas de chance !

-        Est-ce que vous roulez tous les jours sans discontinuer (repos de l’arrière train)

Pour l'instant (1er mai) : 73 jours de voyage, 61 jours de vélo + 4 jours en famille fin février + 4 jours à Sarajevo à attendre un colis, donc reste 4 "jours de repos" dans lesquels on se balade parfois en vélo sur quelques kms.

La moyenne des journées où on roule :   62km, 595m de D+, 4h20 sur le vélo

-        La mécanique à 2 roues tient-elle aussi bien le coup que celle à 2 pattes et 2 bras ?

Mécanique vélo : aucun souci (une crevaison, on peut pas appeler ça un souci), entretien régulier par les pilotes ! Quelques vis de sacoches de perdus mais rapidement remplacées.

Matériel : casse d’un arceau de la tente, réparation de fortune qui s’est avérée efficace et on a reçu via colis quelques brins de rechange pour être tranquille. Pas de remise en cause du matos, c’est une boulette lors du montage (@Olivier) qui a fait fissurer l’arceau.

Pilotes : RAS, tout va bien !!! Pour l’instant, la trousse à pharmacie fait un voyage tranquille.

-        Pas trop mal aux culs ?

On roule maintenant tous les jours sans cuissard. On veut bien avouer qu’au bout de 5 à 6h de vélo, on est ravi de se lever de la selle. Mais comme dit Emeline, on vous met au défi de vous asseoir 5 heures dans un super fauteuil sans avoir mal aux fesses !!!

-        Est-ce que vous flottez déjà dans vos pantalons ou êtes-vous devenu des montagnes de muscles ?

Quelques kilos perdus dans l’aventure, ça doit se voir sur les photos… On garde le muscle discret mais efficace sur la pédale ! On commence à bien dessiner les cuisses et les mollets. Et le haut de corps s’est lui bien affiné.

Ah, et non, on n’a pas de balance, donc on ne sait pas combien on a perdu !

-        Comment vous gérez le ravitaillement en génépi

A la surprise générale, la flasque n’est pas encore vide 2 mois après le départ ! Mais on compte sur les copains qui vont venir nous voir et sur la découverte des alcools locaux pour ravitailler.

-        Comment vous faites pour passer les frontières ? (visas, douanes, délai)

A priori, toutes les frontières qu’on doit passer sont faisables en vélo (frontières terrestres).

Côté douane, on n’a rien à déclarer, ça aide (le génépi ça compte pas !)

Pour l’instant, pas besoin de visas dans les pays traversés, donc on se présente à la frontière, on fait un sourire, ils font un tampon et on repart. D’ici peu, les démarches administratives et la course aux ambassades va commencer pour obtenir nos précieux sésames d’entrée… ça va débuter dès la Turquie pour avoir le visa Iranien, puis en Iran pour avoir ceux de l’Asie centrale. Quant au visa chinois, on vous dira si on arrive à l’avoir !!! J

-        Vous gérez comment l’argent, le budget au quotidien ?

On ne gère pas, on dépense ! (re)plus sérieusement, dès qu’on arrive dans un pays l’objectif est de retirer de la monnaie locale. On n’utilise que du cash, pas de paiement par carte bleue. On est également parti avec quelques $ de précaution et il nous reste encore quelques € qu’on a mis dans la case "précaution".

En arrivant on estime à peu près le nombre de jours que l’on va passer dans le pays et on retire sur la base de nos 10€ par jour. On essaie de retirer plutôt 2 fois.

Et on dépense nos derniers billets / pièces locaux avant de passer une nouvelle frontière dans la dernière petite épicerie.

Quant au budget on note nos dépenses pour vérifier où on en est mais sans que cela devienne une contrainte. Ce voyage est aussi pour que l’on se fasse plaisir… mais ça tombe bien on respecte notre budget : 

-        Parvenez-vous à respecter votre budget de 10€ par jour? 

Aujourd'hui, 1er mai 2018, Bulgarie, nous sommes à 10,10€ par personne.

Qu'est ce qui est compris dedans ? Quasiment tout, sauf les loisirs et cartes postales. On a donc les hébergements, la nourriture (resto, courses, goûter genre glaces, café/thé/bières, blanchisserie, ...

On fait attention à nos dépenses mais on se fait plaisir malgré tout (souvent une glace au goûter, thé / café en terrasse, petits restos…)

-        Comment protéger vos vélos et vos affaires quand vous partez vous promener

Quand on visite les grandes villes, on est en hostel, les vélos et affaires restent donc au chaud à l’intérieur de la chambre.

Quand on visite en chemin ou quand on s’arrête pour faire des courses par exemple, on laisse les sacoches sur les vélos qu’on attache ensemble avec un cadenas. On fait confiance et on part du principe que voler 2 vélos très chargés ne passerait pas inaperçu. On prend juste avec nous papiers et argent.

Dans les grandes villes par contre, un de nous reste en général à côté des vélos.

-        Et l’heure c’est toujours comme nous ?

Depuis la Bulgarie, on a changé d’heure et on a 1 heure de plus que la France

-        Est-ce que vos appareils se mettent à l’heure automatiquement ?

Téléphone et ordinateur oui. On doit changer manuellement les appareils photos et compteurs.

-        Comment vous trouvez vos routes et chemins entre un point A et un point B. J’imagine que vous n’achetez pas toutes vos cartes routières et que nous n’avez pas de la 4G de partout pour consulter google map. Les panneaux doivent indiquer les grands axes quand il y en a, alors comment que ça se passe ? Bref vous faites comment pour choisir votre chemin ?

On est parti de France avec les 1ères cartes routières assez macro. Quand on arrive dans un nouveau pays on essaie d’acheter une carte plus précise du pays en question (en général dans les stations-service). On a jamais trouvé de carte de Serbie... Heureusement on avait une grande carte des Balkans qui a fait l'affaire. Les offices de tourisme en ont aussi souvent.

On n’utilise pas la 4G et donc pas google maps mais une autre application « mapsme » qui marche sans réseau. On télécharge les cartes avant avec la wifi et on s’en sert ainsi en route. Mapsme propose des itinéraires vélos parfois avec des détours (jolis… ou pas), des chemins carrossables voir pas du tout… à nous de faire le tri de ce que l’on voit et veut.

Et puis les panneaux, on s’en sert un peu… et on perfectionne la lecture du cyrillique.

Quant au choix des chemins et ce que l’on visite dans le pays, on regarde rapidement sur internet ou les guides de voyage en version pdf qu’on a sur l’ordi avant pour tracer les grandes lignes. Et puis on avoue, on aime laisser une grande place à l’improvisation et à la liberté. Alors ça nous arrive souvent de changer de routes en chemin, quelques jours avant, voir la veille, voir le jour même, voir quand on tombe sur une autre route… bref on fait souvent des détours… mais parce que c’est … JOLI (c’est bien il y en a qui suivent !)

-        Comment peut-on casser un arceau en dormant

L’arceau s’est cassé en montant la tente et non pas en dormant.

-        Vous vous ravitaillez à quel rythme et comment ? (achat des provisions, cuisine…) ?

On a une base de provision dans la sacoche avant d’Olivier à savoir : féculent, farine, sucre, avoine, café, thé…, pour le moment on achète un peu au jour le jour. On a la chance de croiser très régulièrement des petites épicerie et puis ça nous permet de manger du frais (fruits, légumes, œufs, fromages, charcut, pain…)

-        Est-ce que vous n’avez pas trop peur du vent et des bruits extérieurs

Au début du voyage on n’a pas eu « peur » mais on était assez attentif aux bruits extérieurs de la nature et autres. On a du réapprendre ces bruits là : un petit animal qui marche, un insecte sur la tente…

Maintenant on dort comme des bébés.

Idem pour le vent, on a du réapprendre à faire confiance à notre tente et se dire qu’elle résistait bien !

-        Quels sont vos sentiments : nostalgie, envie d’aller plus vite/plus loin, envie d’une pause, etc???

On est bien et heureux. On a un sentiment de satisfaction, d’être à notre place. On a mis un peu de temps au début du voyage pour casser notre routine de sédentaires et pour passer à une vie de nomades et lâcher prise de toutes nos habitudes d’avant voyage.

Aujourd’hui, on avance comme on veut, on n’a pas de journée type, de nombre de km à faire, on ne parle pas de vitesse. Mais on est bien sur nos vélos… Par exemple on est resté « que » 2 jours à Sofia, qui est une capitale mignonne et très agréable, mais il nous tardait de retrouver notre tente, nos vélos et la nature.

Etre au grand air, faire du vélo (=sport 4/5h par jour), être dans la nature/montagne, ça nous plaît et ça tombe bien, ça continue !

-        Vous faites comment pour communiquer avec les autochtones ?

On préfère les itinéraires hors sentiers touristiques et plutôt dans les montagnes et petits villages alors on ne rencontre pas souvent de personnes qui parlent anglais.

Avant d’entrer dans un pays, on apprend les mots de base à savoir : bonjour, aurevoir, merci, oui, non, eau, vélo, voyage, français… Emeline les garde dans le porte carte de sa sacoche guidon (elle révise en roulant !!)

On a également un petit livre imagier qui nous sert à communiquer. Et puis, on s’en fait souvent toute une montagne mais même sans parler la même langue, on arrive toujours à se faire comprendre (par le sourire et les signes) et ça fait toujours de supers rencontres !