Et c'est parti !!

Préambule : Parce que ce blog est avant tout fait pour nos amis et notre famille, on passe la plume à un de nos amis pour raconter notre week-end de départ...  (et il est possible qu'on récidive.)

Heureux qui comme Ulysse, va faire un beau voyage, doit savoir soigner son départ ! Emeline et Olivier ont choisi de démarrer leur #RayonMixTour en compagnie de leur famille et de leurs amis. J’étais là, et j’ai la lourde de tâche de vous raconter ce week-end de bicyclette, de larmichettes, de blagounettes, de fête… et de rillettes.

Une soirée au milieu des leurs

Rendez-vous est donné samedi 17 février, 19h, dans la maison familiale d’Emeline. Prière de laisser vos chaussures à l’entrée, mais pas votre bonne humeur. Chacun a amené des spécialités régionales. Sur le buffet, les rillettes de Tours tutoient le pâté basque, le Spritz italien parle au rhum antillais… et le pâté aux pommes de terre de la maman d’Olivier fait carton plein. Made in Massif Central, un must.

Une ambiance chaleureuse. Mais particulière. On sent que chacun profite au maximum des instants passés avec Emeline et Olivier. « Alors, comment vous vous sentez ? » « Vous allez réussir à dormir ? » « Vos vélos sont prêts ? » « C’est quoi déjà votre trajet ? » « Et sinon, vous passez par l’Antarctique ou pas ? »

Puis vient l’instant émotion. Emeline et Olivier, plutôt que de prononcer des longs discours, ont prévu des petites enveloppes pour chaque invité. Une délicate attention qui nous touche toutes et tous. Bien sûr, on est sensés ouvrir l’enveloppe plus tard, quand les aventuriers seront partis. Mais on est plusieurs à être impatients et à regarder tout de suite. Ne comptez pas sur moi pour vous dire ce qu’on a eu. C’est un secret !

Ah, la télé est branchée. Le générique du JT de 20h. Drôle de programme. On découvre la mère d’Emeline qui fait le show habillée en randonneuse. La famille a fait passer tous les invités devant la caméra, puis réussi le tour de force de monter une vidéo le soir-même. « Cela leur fera un joli souvenir et puis ils pourront la regarder quand on leur manquera » raconte le beau-frère d’Emeline. La vidéo provoque de nombreux rires, mais aussi quelques larmes. J’ai les noms de celles et ceux qui ont pleuré. Mais promis, je ne dirai rien ! Enfin sauf si vous me donnez un peu d’argent. Je dois rester fidèle à la réputation des Auvergnats. Vous trouverez mon RIB en fin d’article.

La soirée ne s’éternise pas. Nous, nous partons vers minuit. On sait qu’Emeline et Olivier aiment le Genepi et le paquito. Mais à la veille de démarrer un tour du monde, ce n’est pas le moment de se bourrer la gueule. Sinon, le vélo va faire des zig-zag.

A vélo, le long du canal du Midi

Dimanche 18 février. C’est le grand jour. Le D Day.

Nous sommes une trentaine à nous retrouver à la station de métro des Argoulets, à Toulouse. (3 selon la police, 50000 selon les syndicats). Certains sont venus avec leurs vélos. Nous, nous avons opté pour les délicieux vélos toulousains en libre-service, avec une selle qui ne fait PAS DU TOUT mal au fessier… Et nous voilà partis, tous avec Emeline et Olivier en direction du Canal du Midi.

Par chance, le soleil parvient à transpercer les nuages. J’ai même pu sortir mes lunettes de soleil ! Emeline et Olivier sont sympas, ils ont choisi un trajet plutôt plat. Les connaissant, ils auraient pu nous emmener faire un col dans les Pyrénées ! Avec en prime une nuit dans un gîte sous une température ambiante de 3 degrés. Toute ressemblance avec une expérience vécue est vraiment volontaire.

La balade à vélo se fait à rythme tranquille. J’ai même le temps de m’arrêter faire des photos du Canal pour les poster sur Instagram. On imaginerait très bien la chanson d’Yves Montand nous accompagner… Quand on partait de bon matin, quand on partait sur les chemins, à bicyclette.

Plus on avance, et plus je réalise combien c’est émouvant de voir ce peloton de cœur. « Mix » et « Rayon » ont réussi à réunir leurs proches autour de leur passion pour le vélo. Moi par exemple, je ne suis pas un grand pédaleur dans l’âme, alors me faire lever un dimanche matin pour aller faire du vélo… quel tour de force !

Nous nous retrouvons toutes et tous au restaurant l’Ecluse, juste à côté… d’une écluse ! (ils ne sont pas allés bien loin pour trouver le nom !). Un vin chaud, quelques amuses-bouches et déjà il est 15h. L’heure fatidique. Il est temps pour Emeline et Olivier d’enfourcher leur vélo. Le temps des dernières photos, des accolades et des « au revoir ». Le moment pourrait être sponsorisé par Kleenex. Même moi qui m’étais dit que je ne pleurerais pas, j’ai les glandes lacrymales au taquet ! Des larmes de tristesse, des larmes de joie, des larmes d’inquiétude, des larmes de respect, des larmes d’amitié…

Une haie d’honneur se forme. Les deux vélos passent au milieu. Puis s’éloignent. Vers de belles et grandes aventures ! Et nous, nous partons dans la direction opposée. A une amie qui me confiera sa tristesse quelques heures après, je lui dirai qu’il faut au contraire être heureux pour Emeline et Olivier car ils vont réaliser leur rêve. Au début lorsqu’ils parlaient de faire un tour du monde à vélo, je me disais « ils sont fous » ! Aujourd’hui, je les envie un peu, car ils ont eu le courage de partir à l’aventure. Dans la voiture qui me ramène à l’aéroport, la radio passe une chanson de Goldman « On ira ». Titre de circonstance. Ils iront, Emeline et Oliver. Loin. Très loin. Mais ils nous reviendront !