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Italie... Après la pluie, le beau temps... la neige et encore la pluie....


écrit par Olivier

publié le 15/03/2018


Il y a quelques jours, on m’a envoyé ce message : « on a vu que vous quittiez la France, ça y est, ça va réellement commencer… »

Bien vu, voilà exactement le premier sentiment qui nous anime à cet instant-là. Cette frontière – la première de notre périple – c’est un peu notre passeport vers le monde, le début du grand voyage et ce samedi 3 mars 2018 à 18h00, elle est passée !!

 

L’Italie, c’est le point de départ de notre aventure, mais ce n’est pas un objectif en soi. Nous sommes donc tous les deux d’accord, on traverse sans aller chercher les jardins perdus et les lieux magiques, on passe, on picore et c’est tout.

« Oui on traverse, mais bon, on va au lac de Garde quand même, non ??

_ Bin, ça fait un détour…

_ Oui, mais on fait un détour parce que c’est …  JOLI !!!

_ Ah, bin si c’est joli, ça change tout ! »

 

 

Les premiers jours s’enchaînent donc le long des côtes de la mer de Ligurie (oui, moi aussi j’ai découvert que la méditerranée avec une petite sœur ici…), jusque Savona, sous le soleil et en traversant quelques petites villes charmantes, pleines de couleurs et de linge aux fenêtres, typiquement méditerranéen… ou ligurien. Une fois Savona passée, cap au nord où nous attend notre premier sommet. Seulement 500m d’altitude pour commencer, mais enneigé bien comme on aime dès 300m, oui oui, 300 !!! Premiers paysages de montagnes, premiers « Waahou !! C’est booooo !!! » devant ce nouveau climat. 

Bon, 500m, ça passe vite, alors nous voilà le soir même dans la descente pour passer Acqui Terme et trouver notre spot de bivouac et ses chevreuils venus nous accueillir le soir et à nouveau au rendez-vous le lendemain matin pour notre départ. Nous longeons ainsi la plaine du Pô et ses grands espaces agricoles pour atteindre notre fameux lac après quelques jours de route.

 

Mais nous ne sommes pas les seuls, puisque la pluie a décidé elle aussi de venir y passer 2 jours, tout comme nous. Notre idée de repos sous le soleil, à se balader et découvrir les alentours du Lago di Garda se transforme donc en entretien vélos sous l’abri du bungalow à côté de notre tente, passage à la laverie automatique, chocolat chaud & thé au café du coin pour essayer de sécher un peu, alors que le lac reste sous le brouillard, presque invisible… frustrant…

 

 

 

Alors pour ne pas se laisser abattre, ce sera Pizza (dont une succulente calzone pour Emeline) et Gelateria, 3 boules SVP !!!! Deux jours à patienter, à faire de l’utile faute d’agréable (oui, la glace c’est utile… au moins pour le moral !), mais pour mieux en profiter ensuite. Le temps d’analyser la carte et décider de repartir finalement par le nord du lac pour tenter d’en découvrir ses secrets.

Et quelle belle idée puisque nous passons les deux journées suivantes sous le soleil, d’abord le long de la côte qui nous offre une vue spectaculaire sur le cadre montagneux de la rive d’en face, puis nous nous laissons tenter par une petite route qui grimpe à gauche, à la sortie d’un tunnel (oui, bord de lac + au pied des montagnes = un certain nombre de tunnels…), l’heure de la chasse au bivouac ayant sonnée. Après un bon kilomètre, nous décidons de prendre résidence dans une plantation d’oliviers en terrasse, vue sur le lac et sur les sommets enneigés en face, tout proche de Tignale. Juste magique !

Sous les conseils de Mareva (collègue cyclo, nom de code « la Vélicita »), nous continuons à grimper vers Tremosine. Et en quelques coups de pédales, changement de décor. Nous passons du bord de l’eau avec ses petits villages aux ports orné d’orangers (Gargnano), à un ensemble de hameaux de montagne perchés sur un plateau en plein cœur des alpages. Bref, rien à voir avec les heures précédentes, mais tellement agréable de déjeuner tranquillement dans ce petit champ entouré de sommets.

En un peu moins de temps pour redescendre, nous revoilà le long de l’eau pour traverser à nouveau les rues pavées et les terrasses encore calmes et reposantes hors saison. Le temps d’une petite glace (2 boules seulement), les derniers kilomètres vers le nord et nous reprenons notre route vers l’est.

 

 

Sauf que notre joli lac reste entouré de belles montagnes… et pour s’en éloigner, nous partons donc à l’assaut du Pian Delle Fugazze, col perché à 1163m d’altitude, en partant de zéro… montées,  descentes et tournants se succèdent sur la petite route secondaire SP89 surplombant la vallée. Et environ 1350m de dénivelé positif plus tard (pentes à 14% pour ceux qui aiment les chiffres ou veulent comparer avec l’Aubisque) et une ascension pleine de surprises avec de nouveaux villages montagneux ensoleillés, leurs petites fontaines et jolis lavoirs, une vue imprenable sur les sommets encore enneigés, nous franchissons ce col pour tomber dans le brouillard et un peu plus de fraîcheur… on amorce la descente avant de rapidement décider de poser la tente au bord d’une maison ressemblant à un refuge ou une cabane de chasseur, pas très loin de notre route.

 

 

Décidément, l’Italie aura pour nous varié les climats, puisque c’est sous la pluie qu’il nous faudra à nouveau rouler une journée entière, nous décidant à rester au sec et rejoindre l’auberge de jeunesse de Bassano Del Grappa, avant de poursuivre à nouveau nos aventures vers la frontière Slovène que nous devrions atteindre dimanche 18 mars, un mois jour pour jour après notre départ

 

Joli clin d’œil, non ?? J


 

 

 

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